Encore une fois, l'Aquarius s'est retrouvé bloqué. Un nouvel événement qui souligne le harcèlement des ONG qui sauvent des vies en mer.
Sous la pression de l’Italie, le Panama lui a retiré son pavillon ; et sans pavillon l’Aquarius ne peut plus naviguer.
L’Aquarius est aujourd’hui le seul bateau encore en train d’opérer en Méditerranée. Ils étaient encore plus d’une dizaine à patrouiller il y a peu. En 2017 40% des sauvetages en mer avaient été assurés par ces ONG.
Ces bateaux d’ONG ont dû renoncer à patrouiller et sauver des vies face aux pressions et entraves de la part des États européens.
Les conséquences sont dramatiques. Alors que depuis janvier le nombre de personnes tentant de traverser la Méditerranée a baissé de 80%, le nombre de morts est lui en hausse. Diminuer le dispositif de sauvetage en mer est donc fatal.
La France doit prendre de la hauteur
En juin dernier, la France avait refusé d'accueillir l'Aquarius et le bateau avait finalement dû accoster en Espagne.
Aujourd’hui, la France ne doit plus se défausser de ses responsabilités quand des vies humaines sont en jeu.
La France doit soutenir la demande de SOS Méditerranée auprès du Panama pour qu’il rétablisse son pavillon, et à défaut, octroyer sans délai un pavillon français à l’Aquarius.
Mais la situation nécessite une réponse à long terme.
Les États européens doivent mettre en place un dispositif fiable de sauvetage en mer et garantir le débarquement des personnes secourues dans le port sûr le plus proche.
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