Le texte final du pacte mondial sur les réfugiés, sur lequel les États membres de l’ONU se sont mis d’accord, ne résout rien.
Le pacte mondial représentait une initiative ambitieuse qui aurait dû amorcer un changement d’ensemble dans la manière dont les gouvernements traitent les réfugiés.
Hélas, les leaders mondiaux ne se sont pas montrés à la hauteur pour proposer les solutions audacieuses et courageuses dont le monde a tant besoin.
Le texte final ne fait que valider l'approche actuelle, intenable : les États les plus riches peuvent choisir quelles mesures ils prennent – ou non – en vue de partager les responsabilités.
Ainsi de nombreux réfugiés vont continuer d'attendre dans des pays pauvres qui ne peuvent ni ne veulent leur apporter un soutien.
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Faire preuve de compassion
Si le pacte mondial contient quelques bonnes propositions sur la manière de concrétiser le partage des responsabilités, on ignore s’il s’appuie sur la volonté politique nécessaire pour les mettre en œuvre.
Avant même que l'encre ayant servi à le rédiger n’ait séché, les actions de nombreux gouvernements battaient en brèche son objectif déclaré, à savoir protéger les réfugiés et partager les responsabilités à leur égard.
Alors que les diplomates négociaient le pacte à l'ONU, des gouvernements européens contestaient la capacité des ONG à secourir les réfugiés bloqués en mer et élaboraient de nouveaux plans pour dissuader et détenir les réfugiés, tandis que l'Australie continuait de justifier ses pratiques de détention cruelles et abominables à Manus et Nauru.
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Plus que jamais, nous devons répondre aux besoins des réfugiés avec compassion, dans le cadre d'une approche fondée sur les droits humains et sur le partage – et non l’esquive – des responsabilités au niveau mondial.
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