À l'occasion de la Journée internationale des bénévoles et des volontaires, nous vous proposons de partir à la rencontre de nos militants. Comment ont-ils découvert Amnesty ? Pourquoi ont-ils un jour décidé de sauter le pas du militantisme ? Quel est leur espoir le plus fou ou leur plus belle victoire ? Direction Paris, à la rencontre de Keani, 26 ans, membre depuis 2015.
Qu’est ce qui t’a donné envie de nous rejoindre ?
Au cours de mes études en sciences politiques, je suis partie une année en stage au Cambodge, dans une ONG qui œuvrait pour la protection des droits des enfants. À mon retour, je voulais continuer à agir localement dans le domaine des droits humains.
Pour moi, Amnesty était une grande organisation, un peu lointaine, et je ne voyais pas forcément comment je pourrais y trouver ma place. Mais j'ai découvert qu'il était possible de s'engager de plein de manières différentes. J'ai notamment rencontré une équipe bénévole qui proposait un accompagnement juridique pour aider des personnes à déposer leur demande l'asile en France, puis d'autres militants qui relayaient des pétitions, organisaient des ciné-débats ou des rencontres avec le public. C'était très riche pour moi.
Quelle est ta plus belle victoire à nos côtés ?
Je pense que le combat pour les droits humains est un combat au long cours. À peine a-t-on obtenu une victoire que l'on pense déjà à d'autres droits bafoués ailleurs dans le monde !
Mais quand je pense aux grandes victoires récentes, je pense notamment au droit à l'avortement en Irlande. Pendant des années, l'avortement était pénalisé dans ce pays. Les femmes qui pratiquaient une IVG pouvaient être condamnées à de la prison, de même que les médecins qui les y aidaient. Amnesty a publié un rapport pour défendre ces femmes, mené une campagne d'ampleur autour du slogan « Ce n'est pas une criminelle », et mobilisé des militants du monde entier. Ensemble, nous avons pu contribuer à l'obtention du droit à l'avortement qui est aujourd'hui légal en Irlande. Pour moi, cette victoire est un exemple du travail de longue haleine mené par Amnesty.
Quel est ton plus grand espoir pour demain ?
C'est qu'Amnesty n'ait plus de raison d'être ! Qu'on obtienne une société plus juste où il n'y ait plus de violations des droits humains. Comme je le disais tout à l'heure, c’est un combat au long cours. J'espère que de plus en plus de personnes vont se joindre à nous pour partager ces valeurs et ce combat.
Amnesty International en un mot ?
« Engagement ». J'ai l'impression qu'une fois qu'on commence à militer avec Amnesty, on ne s'arrête plus ! Les droits humains, c’est le combat de toute une vie. J'ai rencontré beaucoup de militants qui sont bénévoles depuis vingt ou trente ans et qui ne s'arrêtent pas. Il existe tellement de manières de s'engager, de combats à mener, de droits à défendre ! On peut s’engager pour la défense des personnes migrantes, militer pour les droits des femmes, etc. C’est ce qui fait la force d'Amnesty. Ça et les valeurs fortes qui sous-tendent tous nos combats.