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Omar el-Béchir, président du Soudan
Omar el-Béchir, président du Soudan © APGraphicsBank
Justice internationale et impunité

Omar el Béchir échappe encore à la justice

La Jordanie a laissé passer l’occasion d’arrêter le président soudanais Omar el-Béchir et de le remettre à la Cour pénale internationale (CPI).

Le président du Soudan, Omar el-Béchir a défié la communauté internationale en se rendant mercredi 29 mars en Jordanie, pour le Sommet de la Ligue arabe, malgré l’émission d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la Cour pénale internationale.

Accusé de crimes contre l’humanité

Accusé de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre par la CPI pour son rôle présumé dans le conflit au Darfour, une région de l’ouest du Soudan où au moins 300 000 personnes ont été tuées dans des affrontements entre rebelles et forces pro-gouvernementales, Omar el-Béchir est reparti du pays sans être inquiété.

Lire aussi : Cour Pénale Internationale, ne pas baisser les bras

Des pays complices

Les pays reconnaissant la compétence de la CPI ont pour devoir de l'arrêter s'il se présente sur leur territoire. La Jordanie en tant que signataire du Statut de Rome, qui a établi la CPI, aurait dû respecter ses engagements internationaux et le remettre à la Cour. Le fait de ne pas l'avoir fait constitue une grave violation du traité et une trahison à l'égard des centaines de milliers de victimes du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis au Darfour.

Depuis l’émission du mandat d’arrêt, Omar el-Béchir a effectué un peu moins d'une dizaine de voyages chez ses pairs africains et arabes sans être inquiété le moins du monde.