Une victoire pour le droit de manifester. Le tribunal de Dijon a prononcé la relaxe de Frédéric Vuillaume, militant syndical, poursuivi pour avoir manifesté pacifiquement.
Nous avons vécu cette nouvelle en direct du tribunal de Dijon : Frédéric Vuillaume a été relaxé ! Une décision que nous saluons, importante pour lui mais aussi pour notre droit de manifester en France.
Si Frédéric Vuillaume a été relaxé ce jeudi 20 mai, c’est aussi grâce à vous. Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées en interpellant le procureur, en partageant notre pétition sur le droit de manifester, en envoyant des messages de soutien à Frédéric Vuillaume... la solidarité l'emporte.
Frédéric Vuillaume remercie les militants. 👇
Victoire pour le droit de manifester
Nous nous réjouissons que le tribunal de Dijon ait pris la décision de relaxer Frédéric Vuillaume. Il était poursuivi pour délit d’ «attroupement » pour sa participation à une manifestation à Dijon en décembre dernier. 44 heures de garde à vue pour avoir… manifesté. Frédéric ne menaçait en rien l’ordre public. Jamais il n’aurait dû être poursuivi et passer devant la justice. Ce dossier était vide et les poursuites n'étaient pas justifiées.
Lorsque le verdict a été annoncé, les personnes présentes dans la salle ont applaudi. Normalement, nous n’avons pas le droit de le faire mais il y avait un tel soulagement, une telle surprise et une telle joie que les gens n’ont pas se retenir.
Anne Sophie Simpere, chargée de plaidoyer Amnesty International France
La décision de relaxe est une importante victoire pour lui et pour le droit de manifester en France. Le procureur de Dijon avait tout de même tenu à requérir une peine de 350 euros d'amende avec sursis. Une sanction certes assez faible pour un délit passible d’un an de prison, mais qui visait à faire reconnaître Frédéric Vuillaume coupable d’avoir manifesté. Mais ces arrestations et poursuites abusives doivent cesser : personne ne doit craindre d'être arrêté et emprisonné pour avoir manifesté pacifiquement.
Lire aussi : La chronologie de l'acharnement judiciaire et policier contre Frédéric Vuillaume
7 500 mails envoyés pour défendre nos libertés
Cette victoire, c’est aussi la vôtre. Vous avez été plus de 7 500 rien qu'en France à avoir agi pour Frédéric Vuillaume en envoyant des emails au procureur de Dijon Éric Mathais, via notre dispositif en ligne Actions Urgentes. Un immense merci.
Nous étions là lorsque Frédéric Vuillaume est sorti du tribunal. Un moment fort de mobilisation. Il a été acclamé par une soixantaine de personnes venues le soutenir.
C’était vraiment un procès à charge ! Mon avocat l’a démontré largement. Cette relaxe met fin à mes épisodes judiciaires. Mais cela n’efface pas toutes les gardes à vue que j’ai vécues. Je remercie mes nombreux soutiens et les militants d’Amnesty International, notamment pour tous les mails envoyés au procureur. C’est grâce à cette mobilisation, cette solidarité et cette détermination des militants et des associations que nos libertés sont protégées.
Frédéric Vuillaume
Comme il le dit, sa relaxe n’efface pas les arrestations violentes, les heures de garde à vue. Mais au moins, il en a fini avec les procès. Après deux ans de harcèlement à son encontre, nous restons vigilants. Notre mobilisation envoie un signal et nous espérons que cela le protégera à l’avenir et lui permettra de manifester pacifiquement, sans risque d’arrestation.
Nous nous battons au quotidien, avec vous, pour remporter des victoires. Une journée comme celle-ci, nous donne encore plus de force pour poursuivre nos combats. Un immense merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées. Nous continuerons de protéger notre droit de manifester.
Défendre notre droit de manifester en France
Plus de 85.000 personnes ont déjà signé notre pétition « Manifestants, pas criminels ! ».
C’est à vous !