Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Bernardo Caal Xol
Bernardo Caal Xol
Bernardo Caal Xol a consacré sa vie à l’enseignement et aux activités syndicales. Sa mission : que le peuple maya q’eqchi du centre-nord du Guatemala soit en capacité de défendre ses droits. Ses actions visant à protéger son territoire l'ont fait condamner sans la moindre preuve à sept ans de prison.
Bernardo a été libéré !
Après plus de 4 ans passés injustement en prison, Bernardo Caal Xol, un défenseur de l'environnement et des droits des peuples autochtones a été libéré. Merci aux 511,741 personnes qui se sont mobilisées à nos côtés pour soutenir Bernardo !
Bernardo Caal Xol s’est donné pour mission que son peuple, le peuple maya q’eqchi du centre-nord du Guatemala, soit en capacité de défendre ses droits. Il a également fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger de manière pacifique son territoire et ses ressources naturelles contre le pillage et la perte de biodiversité. Tout cela au risque de sa vie car le Guatemala compte parmi les pays les plus dangereux au monde pour les personnes qui défendent les droits à la terre, au territoire et à l’environnement.
Pourquoi je suis en prison ? Parce que j’ai dénoncé ce qu’ils font aux fleuves, j’ai défendu le peu qu’il restait.
Bernardo Caal Xol
En 2015, Bernardo et son peuple protestent lorsque l’entreprise OXEC, bénéficiant d’une autorisation du gouvernement, érige un barrage sur le fleuve Cahabón en vue de construire deux centrales hydroélectriques. Ce fleuve, situé sur le territoire du peuple maya q’eqchi, est l’un des plus longs du Guatemala et il est sacré pour ces communautés. La construction des centrales électriques les avait déjà privées d’une partie de leurs forêts. Ce nouveau projet allait maintenant limiter leur accès à l’eau.
Bernardo engage alors plusieurs recours en justice contre le projet et, en 2017, la Cour constitutionnelle reconnaît que le droit des communautés autochtones à la consultation préalable, libre et éclairée a été bafoué. Ce droit, reconnu internationalement, est inscrit dans la convention 169 de l'Organisation internationale du travail qui a été ratifiée par le Guatemala.
Cependant, les actions de Bernardo l’ont mis en désaccord avec l’entreprise OXEC ainsi qu’avec les élites politiques et économiques. Il fait alors l’objet d’une campagne de dénigrement émaillée de diverses accusations sans fondement. En 2018, un tribunal le condamne ainsi à sept ans de prison, le déclarant coupable sans la moindre preuve de détention illégale avec circonstances aggravantes et de vol aggravé.