Près de 3 000 migrants et réfugiés sont bloqués dans les centres de rétention d’Abu Salim, Gharyan et Qasr bin Ghasher, proches d’intenses affrontements se déroulant à Tripoli.
L’intensification du conflit
Le 4 avril, l’Armée nationale libyenne autoproclamée, sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar, a lancé une offensive pour prendre le contrôle de Tripoli.
Depuis, les combats s’intensifient entre les troupes du maréchal Haftar et les milices alliées au Gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale.
Au moins 18 250 personnes ont été déplacées par les affrontements armés. Selon les Nations unies, on dénombre 48 victimes civiles, dont 13 morts.
Les migrants et réfugiés pris au piège
Vendredi 12 avril, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appelé en urgence à la libération immédiate des réfugiés et des migrants enfermés dans les centres de détention. Face à la détérioration de la situation sécuritaire, ceux-ci se retrouvent pris au piège.
À ce jour, le HCR a facilité la relocalisation de 150 réfugiés du centre d'Ain Zara vers son centre de transit et de départ. Le HCR a déclaré que ses initiatives de transferts de réfugiés étaient entravées par des problèmes d’accès et de sécurité.
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La complicité des États membres de l’UE
Depuis la recrudescence du conflit à Tripoli, les garde-côtes libyens ont ramené en Libye au moins 19 réfugiés et migrants.
En soutenant activement les autorités libyennes pour stopper les traversées en mer et contenir les réfugiés et les migrants en Libye, les gouvernements européens contribuent à alimenter cette crise.
Il est aujourd’hui nécessaire que les États membres de l’UE mettent en place des itinéraires sûrs pour sortir les migrants et les réfugiés prisonniers en Libye. Ils doivent également revoir impérativement leur soutien aux garde-côtes libyens, lesquels interceptent les migrants et réfugiés en mer pour les renvoyer vers l’insécurité et les pires violences.
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La fraternité pour eux, c’est chaque jour. Défendons-les !
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