Noori a 21 ans. Il a tellement peur pour sa vie qu’il ne veut pas dévoiler son nom. En Syrie, il était étudiant en médecine. Du fait de la guerre, il a été obligé de fuir son pays cet été.
Il a essayé de se rendre en Turquie quatre fois. Lors de ses deux premières tentatives, il a été arrêté et battu par les militaires turcs avant d'être renvoyé en Syrie. Lors de troisième tentative, il a été attaqué par un groupe armé. Onze personnes avec lesquelles il voyagé ont été tuées.
Rejoindre sa famille
Il est resté un mois et demi en Turquie pendant lequel il a été attaqué à deux reprises. Il ne voulait pas rester en Turquie, sans attache ni connaissance. Il voulait rejoindre des membres de sa famille en Europe.
Signer la pétition : ce jeune étudiant syrien ne doit pas être expulsé
Ce qui l’attend en Turquie …
Nous avons dénoncé à plusieurs reprises que la Turquie n’est pas un pays sûr pour les réfugiés. Il n’y a pas de protection suffisante pour eux dans ce pays : - grande difficultés pour régulariser leur situation auprès des autorités - quasi-impossibilité de trouver du travail - arrestations, détentions et parfois même renvois en Syrie de réfugiés.
Le début d’une longue série noire
L’expulsion de Noori crée le premier pas franchi par l’UE pour ensuite pouvoir renvoyer des milliers de réfugiés de la Grèce vers la Turquie. 13,100 personnes sont arrivées sur les îles grecques depuis la mise en œuvre de l’accord UE-Turquie. Ils sont tous bloqués dans des camps surpeuplés et sordides en attente d’une décision de leur demander d’asile. Dénonçons cette décision honteuse.