Nous avons visionné et analysé des heures de vidéos, scruté à la loupe des centaines de photos, recueilli des dizaines de témoignages. La conclusion ? Du matériel de maintien de l’ordre français a bel et bien été utilisé lors de la terrible répression des manifestations au Liban. Interpellez Emmanuel Macron sur ce sujet !
À la suite de l’explosion mortelle dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, des milliers de Libanais sont descendus dans les rues pour exiger justice. La réponse des autorités a été sanglante. Plus de 230 personnes blessées en un jour lors des manifestations du 8 août.
Au cœur de ces violences, nous avons identifié bon nombre d’armes françaises. Véhicules blindés, lanceurs de grenades lacrymogènes, balles en caoutchouc… L’usage de la force par les autorités a été clairement disproportionné et non-nécessaire, car ces armes ont été utilisées sur des foules non armées, parfois en tirs directs rapprochés. Ceci a été documenté, non seulement durant ces événements mais aussi dans le cadre d’autres manifestations largement pacifiques, à partir d’octobre 2019, ainsi que lors des manifestations d’août 2015.
En définitive, des centaines de manifestants ont été blessés, bien souvent aux yeux, au visage, au cou et à la poitrine. Selon ses engagements internationaux, la France à la responsabilité de ne pas autoriser des transferts d’armes, tels que des équipements de maintien de l’ordre, dont l’usage peut contribuer à des violations graves des droits humains. Sur Twitter et par courrier, interpellez Emmanuel Macron pour exiger l’arrêt des transferts de matériels de maintien de l’ordre vers le Liban. Ensuite, en deux clics, interpellez vos députés pour qu’ils demandent des comptes au Président de la République et exigent l’arrêt des transferts de ce type d'équipement au Liban : la France ne doit plus alimenter la répression des manifestations.
Sur Twitter
En tweetant notre message ci-dessous, interpellez le Président de la République.