Le 8 octobre 2021, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a reconnu pour la première fois que le fait de bénéficier d'un environnement sûr, propre, sain et durable est un droit humain.
Cette résolution est porteuse d’espoir alors que les catastrophes climatiques sont de plus en plus répandues et nombreuses. C’est un moment décisif dans la bataille contre la dégradation de l’environnement.
Ashfaq Khalfan, directeur du programme Droit et politique à Amnesty International.
En effet, avec l’adoption de cette résolution, le Conseil des droits de l'homme reconnait enfin que la jouissance des droits humains dépend de l’environnement dans lequel nous vivons. « Lorsque la planète souffre, nous souffrons aussi, et partout dans le monde la dégradation de l'environnement prive des personnes de leurs droits. » poursuit Ashfaq Khalfan.
En parallèle, nous saluons l’adoption, le même jour, de la résolution créant le mandat de rapporteur spécial sur les droits de l’homme et le changement climatique.
Ces deux résolutions sont le fruit d’un travail continu de la part d’un vaste éventail d’acteurs étatiques et non-étatiques, notamment de défenseur·e·s des droits humains du monde entier. Elles vont ainsi permettre à l’ONU d’inciter plus facilement les États à améliorer leurs performances concernant les questions liées à l’environnement.
Une action positive qui doit se traduire par des changements véritables
Notre organisation considère que l’incapacité des gouvernements à protéger la planète, et le soutien continu à des industries qui détruisent l’environnement, constituent une attaque contre les droits humains à grande échelle.
Aussi, nous saluons l’adoption de cette résolution attendue de longue date et appelons désormais les États à veiller à ce que cela se traduise par des changements véritables en transcrivant ce droit dans la loi au niveau national, et en renforçant leurs politiques et leurs législations environnementales.