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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Des gens allument des bougies sous un mur montrant des affiches identifiant les otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre du Hamas et actuellement détenus dans la bande de Gaza, lors d'une veillée exigeant une action du gouvernement israélien, à Jérusalem devant le parlement israélien, le 7 novembre 2023 / AHMAD GHARABLI via AFP

Israël/Gaza : les otages civils retenus par le Hamas et d'autres groupes armés doivent être immédiatement libérés

Neuf mois après les terrifiantes attaques commises par le Hamas et d’autres groupes armés le 7 octobre 2023, nous réitérons notre appel à la libération immédiate et sans condition de tous les otages civils retenus en captivité dans la bande de Gaza.  Nous nous sommes entretenus avec des familles d'otages dont certaines appellent à un cessez-le-feu.

250personnes ont été prises en otage depuis le 7 octobre 2023
116personnes estimées sont encore retenues en otages
43morts ont été confirmés

Source sur le nombre de morts confirmés : autorités israéliennes

On estime à 116 le nombre de personnes encore retenues en otages ou en captivité par le Hamas et d'autres groupes armés à Gaza depuis le 7 octobre. Au moins 79 des personnes retenues en captivité seraient des civil·es. 

Lire aussi : Nos enquêtes et déclarations depuis le 7 octobre

Signez notre pétition pour un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils !

La prise d’otages et l’enlèvement de civil·es sont interdits par le droit international et constituent des crimes de guerre. Notre organisation demande au Hamas et aux autres groupes armés de libérer les otages civiles et de traiter avec humanité et conformément au droit international humanitaire toutes les personnes retenues en captivité. 

Au lieu d’utiliser des otages civils en détresse pour marquer des points sur le plan politique, le Hamas devrait libérer immédiatement et sans condition ces personnes.

Agnès Callamard
Secrétaire générale d'Amnesty International

Les violences envers les otages dévoilées 

Des otages ont été détenus dans des conditions très difficiles. Nous craignons que certains d’entre eux aient été soumis à la torture ou à d'autres formes de mauvais traitements pendant leur captivité. 

Selon des professionnels de la santé israéliens, des otages rentrés chez eux ont subi des violences physiques et psychologiques à Gaza. Certains otages ont déclaré avoir été frappés, contraints à assister ou à participer à des actes de violence, soumis à des violences sexuelles, y compris à la nudité forcée et à des agressions sexuelles, placés à l'isolement ou dans l'obscurité totale, et privés du nécessaire, notamment de nourriture et de sommeil, ce qui a des conséquences graves et à long terme sur leur santé mentale et physique. 

Les otages libérés ont également déclaré que, dans certains cas, des membres d’une même famille avaient été intentionnellement séparés.  

Amit Soussana, qui a été enlevée au kibboutz de Kfar Azza et libérée en novembre 2023, a décrit dans un enregistrement de médias avoir été enchaînée pendant trois semaines au cours de sa détention à Gaza. Elle a déclaré que l'homme qui la gardait venait dans la pièce où elle se trouvait, s'asseyait sur son lit et l'interrogeait sur les relations sexuelles. Elle a également décrit la fois où il l'avait forcée à accomplir un acte sexuel à son égard, sous la menace d'une arme. 

Depuis le début de leur détention, les otages se voient refuser l'accès à des observateurs indépendants, notamment au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui pourraient évaluer leur état de santé et leurs conditions de détention.  

Toutes les personnes retenues en captivité doivent être traitées avec humanité, protégées contre la torture et les autres formes de mauvais traitements, et avoir accès au CICR, conformément au droit international. Les malades et les blessés doivent recevoir des soins médicaux.

Erika Guevara-Rosas
Directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International

Les familles des otages témoignent 

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en Israël ces dernières semaines pour exiger que les autorités israéliennes concluent un accord de cessez-le-feu et négocient la libération des otages.  

Nos équipes se sont entretenues avec plusieurs familles d’otages, dont des personnes qui ont participé aux manifestations en Israël. 

Voici leur témoignage.  

Les bombardements sur Gaza mettent aussi en danger les otages   

Malgré l'adoption, le 10 juin, d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat de la part de toutes les parties au conflit, les négociations pour un accord visant à libérer d’autres otages israéliens et prisonnier·ères palestiniens n'ont jusqu'à présent donné aucun résultat positif. 

Compte tenu des bombardements et des opérations au sol incessants menés par les forces israéliennes à Gaza, les civil·es, qu'il s'agisse de civil·es palestiniens ou d’otages, sont de plus en plus en danger. Ces bombardements ne tiennent aucun compte des appels lancés par les familles israéliennes qui demandent que le bien-être des otages soit considéré comme une priorité lors de ces opérations. 

L'attaque menée par Israël contre Gaza a entraîné la mort de plus de 38 000 Palestinien·ne·s, provoquant l'une des pires catastrophes humanitaires que le monde n'ait jamais connues. La crise actuelle continue également de mettre en danger la vie des otages israéliens à Gaza. Un cessez-le-feu de toutes les parties constitue la mesure la plus urgente à adopter pour soulager les souffrances massives, éviter de nouvelles pertes en vies humaines et assurer la protection de tous les civil·es

Erika Guevara-Rosas
Directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International

Le Hamas et d'autres groupes armés ont dans plusieurs cas retenus des otages dans des immeubles d’habitation situés dans des zones civiles très peuplées, mettant ainsi également en danger la vie de civil·es à Gaza et violant leur obligation de prendre toutes les précautions possibles pour protéger la population civile sous leur contrôle contre les effets des attaques.  

Une opération meurtrière menée le 8 juin par les forces israéliennes dans le camp de réfugié·es de Nuseirat pour libérer quatre otages a causé la mort de plus de 270 Palestiniens et Palestiniennes, selon le ministère palestinien de la Santé. Lors d’une précédente opération menée le 12 février pour libérer deux otages détenus à Rafah, une centaine de personnes avaient été tuées. 

Nos demandes pour la libération des otages  

 Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages civils retenus dans la bande de Gaza

Nous demandons au Hamas et aux autres groupes armés de traiter avec humanité et conformément au droit international humanitaire toutes les personnes retenues en captivité, y compris les soldats israéliens.

Tous les otages doivent avoir accès au Comité international de la Croix-Rouge et être autorisés à communiquer avec leur famille.

Tous les otages blessés ou malades doivent recevoir des soins médicaux. 

Nous appelons le Hamas et les autres groupes armés à veiller à ce que les otages et les autres personnes captives soient gardés dans des lieux distants des objectifs militaires, où les risques d’être touchés par des frappes israéliennes sont réduits au minimum. Ils ne doivent en aucune circonstance être utilisés comme boucliers pour protéger des objectifs militaires contre des attaques.  

Alors qu’Israël poursuit ses bombardements, que le nombre de victimes civiles dont des enfants ne cesse d’augmenter à Gaza et que des civils israéliens continuent de subir des tirs de roquettes aveugles du Hamas et d’autres groupes armés, la seule réponse : un cessez-le-feu de toutes les parties au conflit !

Agir

Signez notre pétition

Demandez à Emmanuel Macron d’appeler à un cessez-le-feu immédiat de toutes les parties afin de mettre fin aux crimes de guerre, de protéger les civil.es et de faire en sorte que l’aide humanitaire puisse parvenir à Gaza.