Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE GAZA-ISRAËL

Face à l’horreur, agissez avec nous pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils.

Aleksandra Skotchilenko lors de sa libération. © Alexandra Astakhova / Mediazona

Libérations, justice et autres victoires déjà obtenues en 2024 

Depuis le début de l’année, grâce à notre travail d’enquêtes, de plaidoyer mais surtout grâce à la mobilisation militante à travers le monde nous avons obtenu de nombreuses avancées et victoires : des personnes ont été libérées de prison, des lois modifiées pour un meilleur respect des droits humains et justice a été rendue dans plusieurs affaires.

A votre échelle, vous pouvez faire la différence. Et si vous en doutez encore, voici plusieurs victoires que nous avons remportées grâce à la force du collectif et grâce à notre indépendance qui nous permet de dénoncer toutes les violations des droits humains commises. 

En se mobilisant massivement, nos militantes et militants ont une nouvelle fois prouvé qu’ensemble nous avons le pouvoir de changer des vies mais aussi des lois.  

Des libérations aux quatre coins du monde 

Depuis le début de l’année 2024, nous comptons déjà une dizaine de libérations dans le monde auxquelles nous avons contribué. Nous étions aux côtés de ces personnes parfois dès les premiers jours de leur incarcération. 

C’est le cas de Julian Assange, dont l’affaire a eu un retentissement à l’international. Après avoir passé cinq ans dans une prison de haute sécurité au Royaume-Uni, le fondateur de WikiLeaks a enfin conclu un accord avec les autorités américaines et a été libéré le 26 juin 2024. Il a plaidé coupable d’un chef d’accusation de complot en vue d’obtenir et de divulguer des informations relevant de la défense nationale, sanctionné par une peine de 62 mois d’incarcération, qu’il avait déjà purgée. Il est donc libre et a pu revenir en Australie.  

Grâce à notre mobilisation, d’autres personnes ont également été libérées à l’instar du défenseur des droits humains Daouda Diallo a été remis en liberté en mars au Burkina Faso, de même que le militant bahá’ï Abdullah al Olofi, qui a été libéré après avoir passé plus d’un an en détention arbitraire au Yémen. 

daouda

Je voudrais remercier Amnesty International et tous ceux qui se sont mobilisés en faveur de ma libération. Ces appels furent une lueur dans la solitude de mon calvaire, me rappelant que je n’étais pas seul. Restons unis dans notre engagement à défendre les principes de justice, d’égalité et de dignité pour tous.

Daouda Diallo  
défenseur des droits humains au Burkina Faso

En plus de ces libérations individuelles, nous avons fait campagne pour dénoncer les arrestations massives de personnes dans le cadre de manifestations. Au Sénégal, 600 personnes arrêtées pour avoir appelé ou participé à des manifestations, ou étant considérées comme des partisans de l’opposition, ont été libérées en janvier. 

Julian Assange arrive à l'aéroport de Canberra en Australie le 26 juin 2024. © AAP image/Lukas Coch via REUTERS

Des victoires pour le droit à l’avortement et ses défenseur·es  

« Vous faites partie de cette victoire collective et pacifique. Malgré les années difficiles, je me sens chanceuse de marcher à vos côtés. Notre force réside dans notre solidarité et dans la défense mutuelle de nos droits. » Ce sont les mots que nous a adressés Vanessa Mendoza Cortès, militante pour le droit à l’avortement en Andorre. Jugée parce qu’elle avait dénoncé l’interdiction totale de l’avortement dans la principauté, elle a finalement été acquittée en janvier après une mobilisation massive de nos militants et militantes à travers le monde.  

Le droit à l’avortement continue d’être menacé à travers le monde et c’est pourquoi nous avons fait campagne aux côtés d’autres organisations nationales pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. En mars 2023, le Congrès français a voté en faveur de l’inscription de l’avortement comme une liberté garantie par la Constitution de la République. Une avancée dans notre pays mais aussi pour la défense du droit à l’avortement dans le monde entier !

 

PARIS - 4/03/2023 : Des personnes se sont rassemblées près de la Tour Eiffel, place du Trocadéro pour célébrer l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution française. La France est devenue le premier pays au monde à inscrire explicitement le droit à l'avortement dans sa Constitution. Les parlementaires ont voté en faveur de la révision de la Constitution de 1958 afin de consacrer la "liberté garantie" des femmes d'avorter. © Adnan Farzat/NurPhoto via AFP.

Paris le 4/03/2024 : des personnes se sont rassemblées près de la Tour Eiffel, place du Trocadéro pour célébrer l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution française. © Adnan Farzat/NurPhoto via AFP.

 

Des décisions historiques vers la légalisation du mariage pour les personnes LGBTI+  

Depuis le début de l’année, plusieurs pays ont adopté un projet de loi visant à assurer l’égalité devant le mariage pour les personnes LGBTI. En février, la Grèce légalisait le mariage pour les personnes du même sexe et permettait à ces personnes d’adopter. 

Nous avons accueilli positivement ce changement de législation pour lequel nous avons militer mais appelons le gouvernement grec à introduire de nouvelles modifications législatives afin de garantir la pleine égalité aux personnes et aux familles LGBTI. 

En juin, la Thaïlande est devenue le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser le mariage pour les couples LGBTI.

Au Japon, des décisions historiques dans le cadre de deux affaires concernant des mariages entre personnes de même sexe ont également été rendues, à la suite du travail que nous avons mené. En reconnaissant que l’interdiction par le gouvernement du mariage entre personnes de même sexe est contraire à la Constitution, ces décisions indiquent sans ambigüité que cette discrimination n’a pas sa place dans la société japonaise. 

 

Des personnes participent à la parade annuelle de la Fierté d'Athènes, à Athènes, en Grèce, le 10 juin 2023

Des personnes participent à la parade annuelle de la Fierté d'Athènes, à Athènes, en Grèce, le 10 juin 2023

Des combats gagnés pour l’environnement et la santé des personnes  

À la suite d’un autre de nos rapports, le ministère de l’Environnement a suspendu les activités de la société de recyclage Metssa Congo, en raison des risques pour la santé de la population locale et l’environnement. Lors de la rédaction de ce rapport, nous avions aidé les habitant·es à effectuer des analyses sanguines montrant des niveaux élevés de plomb chez ceux vivant près de l’usine, y compris les enfants.  

Nous avons passé une nuit calme et paisible, sans bruit, sans odeurs, sans fumée ni vibrations, sans stress ni anxiété. Nous sommes mobilisés pour veiller à ce que la décision du ministre soit respectée. Notre souhait le plus cher est de voir cette usine fermée et implantée ailleurs. Une fois encore, merci ! 

Cyrille Ndembi, président du Collectif d’habitant·e·s de Vindoulou au lendemain de la suspension 

Nous agissons depuis des années pour dénoncer l’impact néfaste de certaines entreprises sur l’environnement et les personnes et faire en sorte qu’elles répondent de leurs actes. Certains combats sont plus longs que d’autres et mettent parfois plusieurs années avant de porter leurs fruits.  

En 2018, nous prouvions dans une de nos recherches la responsabilité de la société minière Meya dans la pollution de l’eau consommée dans le district de Kono en Sierra Leone. La concentration de nitrates contenue y était deux fois supérieur à celle fixée par l’Organisation mondiale de la santé (50mg/l pour les eaux destinées à la consommation) En réaction à ces conclusions, les autorités sierra-léonaises avaient adressé une lettre à l’entreprise pour lui demander de répondre à ces préoccupations. Selon un récent rapport d’un consultant indépendant en juin 2024, les niveaux de nitrates dans l’eau sont maintenant conformes aux directives de l’OMS pour l’eau potable. 

En Europe également, ce début d’année a été marqué par un verdict historique et crucial pour la protection de l’environnement. Préoccupées par l’avenir de leurs petits-enfants, plusieurs femmes retraitées suisses, les ”expertes en bouffées de chaleurs” comme elles se surnomment sont montées au front. Elles ont intenté un premier procès sur le climat devant la Cour européenne des droits de l’homme. Et elles ont obtenu gain de cause. Le 9 avril 2024, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu son verdict, et jugé que le gouvernement suisse n’avait pas respecté ses obligations en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme concernant le changement climatique. 

 

Illustration de Damien Roudeau

Des décisions fortes au niveau mondial pour promouvoir la justice internationale et lutter contre l’impunité 

Nos appels à la Cour pénale internationale (CPI) ont été entendus : plusieurs hauts responsables militaires russes sont désormais sous mandat d’arrêt dans le cadre de l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Parmi eux, le lieutenant-général Sergueï Kobylash, l’amiral Viktor Sokolov, l’ancien ministre de la Défense Sergueï Choïgou, et le chef d’état-major général Valery Guerassimov. Ces hauts responsables sont soupçonnés de diriger des attaques contre des biens de caractère civil et de causer des dommages indirects excessifs aux civils.  

La légalité d’un autre mandat d’arrêt a été confirmé par la Cour d’appel de Paris : le mandat d’arrêt visant Bachar al Assad, président de la Syrie accusé d’être responsable de l’utilisation d’armes chimiques en Ghouta orientale, en Syrie, en 2013. La Cour d’appel a confirmé qu’à titre exceptionnel, un chef d’État en exercice peut ne pas bénéficier de l’immunité devant les juridictions étrangères – une première pour cette juridiction nationale. 

La coopération dans les affaires impliquant des crimes de droit international a été renforcée par la Convention de Ljubljana-La Haye, signé par 34 États. L’objectif ? Faciliter l’obtention de la justice aux victimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en consolidant le cadre de la justice internationale grâce à de nouveaux outils. Une avancée importante dans la lutte contre l’impunité. 

Notre mobilisation continue auprès des décideurs politiques, notamment au niveau français pour lever les verrous de la compétence universelle, mais aussi à l’international pour promouvoir la justice internationale et la lutte contre l’impunité.