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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Les forces pro-gouvernementales ©AFP/Getty Images
Conflits armés et protection des civils

Hôpitaux au Yémen : l’acharnement

Le 11 novembre 2018, un hôpital dans le centre de Hodeida au Yémen a été ébranlé par une explosion. Une nouvelle illustration du mépris du droit international dans ce conflit.

Mise à jour 19/11/2018 : Le Conseil de sécurité discute à 15 heures, heure de l'Est (20 heures TU), du conflit et de la crise humanitaire au Yémen.

On craint que cette dernière attaque près de l'hôpital d'al Thawra ne soit due à la présence permanente de combattants houthis dans le secteur et à leur tactique qui consiste à installer des unités d'artillerie dans des zones civiles. Stationner des forces militaires dans des zones civiles à forte densité de population et mener des attaques depuis ces sites met les civils en danger.

Toutes les parties au conflit sont tenues de faire tout leur possible pour ne pas installer d’objectifs militaires parmi la population civile. En outre, utiliser des civils comme bouclier pour protéger les combattants contre des attaques est totalement interdit et constitue un crime de guerre.

Lire aussi : Au Yémen, l'impunité chancelle

Pas une première contre cet hôpital

Ce n'est pas la première fois que l’hôpital d’al Thawra est touché par le conflit. Le 2 août, une frappe juste à l'extérieur a tué et blessé de très nombreux civils, dont des secouristes qui venaient en aide aux civils touchés par une autre frappe contre le port situé non loin. On ignore encore qui en était responsable, mais une enquête menée par Bellingcat à partir d’informations disponibles en libre accès laisse fortement à penser qu'il s'agissait de mortiers tirés depuis le sud par les forces de la coalition que dirigent l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis.

À la suite de l'attaque, un employé de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Yémen déplorait sur Twitter que l'hôpital d'al Thawra, qui « dispensait des soins à quelque 1 500 patients chaque jour [soit] aujourd'hui quasi inaccessible car les combats au sol font rage ».

Nous sommes en mesure de confirmer que c'est le seul hôpital public à Hodeida, pour la ville et quatre districts alentour. Il existe d’autres hôpitaux, mais ils sont tous privés ; hormis celui d’al Thawra, les habitants disposant de moyens financiers limités n’ont pas d’alternative viable pour accéder à des soins.

Le droit international encore bafoué

Le droit international humanitaire est très clair : les hôpitaux qui remplissent leurs fonctions médicales ne doivent jamais être une cible. Or, al Thawra était clairement un hôpital opérationnel au moment de l'attaque.

Attaquer délibérément un hôpital en fonction bafoue les lois de la guerre et constitue un crime de guerre. Tous les belligérants doivent cesser les attaques mettant les civils en danger, notamment contre des centres médicaux ou aux alentours.

 

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