Vendredi 25 juin 2021, le tribunal de Minneapolis a rendu son verdict : Derek Chauvin, reconnu coupable du meurtre de George Floyd, a été condamné à 22 ans et six mois de prison. Une décision importante dans une affaire symbolique du racisme systémique et des violences policières aux États-Unis qui a déclenché une vague de mobilisation dans le monde entier.
Le 25 mai 2020, George Floyd mourrait après avoir été plaqué au sol plus de huit minutes par les policiers qui l’interpellaient. Cette tragédie, d’un énième cas d‘un homme noir tué par la police aux Etats-Unis, a secoué le pays et le monde entier.
Treize mois après les faits, Derek Chauvin, le policier qui a causé la mort de George Floyd, a été condamné à 22 ans et demi de prison. Ce procès marque un pas important dans la lutte contre l'impunité pour les violences policières, même si des réformes structurelles restent nécessaires.
Justice pour George Floyd
Le vendredi 25 juin, Derek Chauvin comparaissait une nouvelle devant le tribunal de Minneapolis pour être fixé sur sa peine. Deux mois auparavant, devant ce même tribunal, il avait été reconnu coupable du meurtre de George Floyd. Le verdict est tombé : il est condamné à 22 ans et demi de prison.
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La condamnation de Derek Chauvin envoie un message important concernant les violences policières : l'impunité au sein de la police et les discriminations raciales doivent cesser. Les trois autres officiers présents sur les lieux au moment du drame, seront jugés en mars 2022 pour "complicité de meurtre".
"I can't breath"
George Floyd était noir. Il n’était pas armé. Le 25 mai 2020, ce père de famille afro-américain de 46 ans est allé acheter un paquet de cigarettes dans une épicerie de son quartier, à Minneapolis. Croyant qu’il avait tenté de payer avec un faux billet des policiers sont arrivés sur les lieux et l'ont violemment interpellé : plaquage ventral, menottes et étranglement, malgré ses suppliques et les appels à l’aide des passants.
Pendant plus de huit minutes, Derek Chauvin a appuyé son genou sur le cou de George Floyd. Des minutes interminables, saisies en vidéo. Le monde entier aura entendu les derniers mots prononcés par Georges Floyd avant de mourir : "I can't breath" (« Je ne peux plus respirer »).
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Le monde entier a été témoin de la violence de cet officier de police. Si Derek Chauvin n’avait pas fait usage de la force illégalement, George Floyd serait toujours en vie. Le drame de sa mort a secoué tout un pays et réveillé un mouvement historique contre le racisme systémique et les violences policières aux États-Unis : #BlackLivesMatter. Ces trois mots ont été scandés par les foules, ont été écrits sur les pancartes, sur les visages et partout sur les réseaux sociaux. Les millions de personnes qui sont descendues dans la rue ont réclamé un changement, pas seulement aux États-Unis mais partout dans le monde.
L’affaire Gorge Floyd est loin d'être un cas isolé aux États-Unis. Nous pensons notamment à Eric Garner, Michael Brown, Akai Gurley, Tamir Rice, Breonna Taylor et de trop nombreuses autres personnes, tuées par la police. Depuis le début des manifestations qui ont suivi la mort de George Floyd, des changements ont eu lieu aux États-Unis. Ils doivent se poursuivrent : une réforme réelle, systémique et durable de la police, à tous les échelons s’impose d’urgence.