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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

drapeau de l'ONU
Drapeau de l'ONU © Fabrice COFFRINI / AFP
Discriminations

Selon un rapporteur de l’ONU, l’État d’Israël pratique l’apartheid

Michael Lynk, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, a présenté au Conseil des droits de l’homme un rapport dans lequel il conclut que la situation dans les territoires palestiniens occupés s’apparente à un apartheid. 

 Saleh Higazi, notre directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a déclaré : 

Les conclusions du rapporteur spécial sont importantes et arrivent à point nommé pour conforter le consensus international croissant selon lequel les autorités israéliennes se rendent coupables du crime d’apartheid contre la population palestinienne. Ce rapport montre qu’Israël a mis en place un système d’oppression motivé par des considérations raciales contre les Palestiniens et Palestiniennes, explicitement conçu pour maintenir la domination juive israélienne, et qu’il l'impose en commettant de graves violations des droits humains.” 

Lire aussi : Notre enquête : Israël : les Palestiniens victimes d'un apartheid

Les organisations palestiniennes de défense des droits humains qualifient la situation d’apartheid depuis des années, et ce rapport marque un tournant en reconnaissant la réalité vécue par des millions de personnes palestiniennes. Comme Amnesty International et de nombreux autres groupes de défense des droits humains, le rapporteur spécial a examiné la façon dont Israël traite les Palestiniens et Palestiniennes à travers le prisme du droit international. Il est parvenu à la conclusion incontestable qu’il s’agissait d’une situation d’apartheid. 

Ces derniers mois, Israël a intensifié ses efforts pour censurer et discréditer toute personne employant le mot apartheid.  

Au lieu de prendre des mesures pour remédier aux graves violations dont elles sont accusées par les organisations de défense des droits humains et maintenant par l’ONU, les autorités israéliennes continuent de se contenter d’attaquer celles et ceux qui portent ce message en les accusant sans fondement de parti pris. Cette stratégie infructueuse ne saurait cacher le consensus qui grandit parmi les experts et expertes, selon lequel la terrible réalité de l’oppression à laquelle Israël soumet quotidiennement les Palestiniens est un exemple typique d’apartheid. 

Le rapport du Rapporteur spécial souligne la nécessité pour la communauté internationale d’admettre les conclusions des organisations de défense des droits humains, dont la nôtre, et de commencer à appeler les choses par leur nom en employant le terme d’apartheid à propos d’Israël. La communauté internationale – en particulier les pays alliés à Israël – doit cesser de trouver des excuses à ce système cruel de domination et d’oppression raciales et prendre immédiatement des mesures pour contribuer à mettre fin à cet apartheid et protéger les droits des Palestiniens et Palestiniennes.  

La Cour pénale internationale doit se positionner  

Notre rapport de février 2022 montre comment Israël applique un système d’apartheid contre les personnes palestiniennes partout où il exerce un contrôle sur leurs droits, y compris sur son propre territoire. Nous appelons la Cour pénale internationale (CPI) à considérer la qualification de crime d’apartheid dans le cadre de son enquête actuelle dans les territoires palestiniens occupés, et tous les États à exercer la compétence universelle afin d’engager des enquêtes et des poursuites judiciaires contre les personnes soupçonnées du crime d’apartheid,un crime contre l’humanité.  

Agir

STOP À L'APARTHEID CONTRE LES PALESTINIENS !

Demandez au Premier ministre Naftali Bennett de mettre fin immédiatement aux démolitions et aux expulsions forcées en signant notre pétition.