Le rapport explosif publié le 27 août par la Mission d'établissement des faits des Nations unies apporte des preuves accablantes sur les crimes commis par les forces de sécurité birmanes contre les minorités ethniques dont les Rohingyas.
La Mission d'établissement des faits des Nations unies sur le Myanmar, composée d'experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme, a rendu publiques ses conclusions et recommandations.
Un rapport encore plus détaillé doit suivre dans les prochaines semaines.
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Un rapport accablant
Ce rapport s'ajoute à la montagne de preuves attestant de crimes de droit international commis par l'armée. Il met en lumière la nécessité de mener une enquête pénale indépendante et montre clairement que les autorités du Myanmar sont incapables de traduire en justice les responsables.
La communauté internationale a le devoir d'agir en vue de rendre justice et de garantir l'obligation de rendre des comptes.
Ne pas le faire revient à adresser un message dangereux, à savoir que l'armée du Myanmar peut agir en toute impunité et se livrer à de nouvelles atrocités.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas encore saisi la Cour pénale internationale de la situation au Myanmar.
Dans l'intervalle, il faudra établir un mécanisme via l'ONU chargé de recueillir et préserver les éléments de preuve pour qu'ils puissent être utilisés lors de futures procédures pénales.
Une situation depuis longtemps pointée du doigt
Un an après que l'armée birmane s'est livrée à une campagne de nettoyage ethnique contre les Rohingyas dans le nord de l'État d'Arakan, nous dénoncions l'incapacité de la communauté internationale à amener les responsables présumés à rendre des comptes.
Plus de 700 000 femmes, hommes et enfants rohingyas avaient été contraints de fuir le nord de l’État d'Arakan pour gagner le Bangladesh voisin.
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