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URGENCE PROCHE ORIENT

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Maya (R), a volunteer with "Auberge des Migrants", listens to Muhammad, a migrant from Sudan, who lives in  the southern part of a camp for migrants called the "jungle", during a rainy winter day in Calais, northern France, February 22, 2016.  French authorities have asked migrants living in tents and makeshift shelters in the southern sector of the "jungle", to leave the area.  REUTERS/Pascal Rossignol
REUTERS/Pascal Rossignol
Personnes réfugiées et migrantes

À Calais, la population face à la détresse des migrants

Après 30 ans de crise humanitaire, que ressent la population calaisienne ? C’est ce que les aidants des personnes exilées de Calais, avec notre soutien, ont essayé de comprendre sur place, grâce à une enquête de l'Institut Harris Interactive.

Cette enquête publiée le 7 mai 2021, a été menée auprès de 600 Calaisiens en novembre 2019 et mise à jour en avril 2021. Elle montre que si les Calaisiens sont avant tout inquiétés par la crise économique et la pauvreté, ils restent néanmoins particulièrement sensibles à la détresse des migrants dans la région. 76% d’entre eux trouvent le travail des associations qui leur viennent en aide nécessaire.

Les Calaisiens ont la parole

Lorsque l’on interroge les Calaisiens sur leurs inquiétudes, en lien avec le fait de vivre à Calais, spontanément et quel que soit la catégorie socio-professionnelle des participants ou leur âge, c’est la pauvreté qui règne à Calais qui les inquiète. Un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Calais est perçue comme une ville sinistrée d’un point de vue économique, n’offrant pas de réelles perspectives de développement et d’emplois.

Les personnes sondées ont aussi témoigné de leur attachement à leur ville, de leur fierté et de leur empathie. Elles parlent notamment de la « gentillesse » de ses habitants et du rôle considéré comme légitime mais complexe et polyphonique des associations qui viennent en aide aux personnes exilées.

Les Calaisiens sont sensibles à la détresse des personnes migrantes et réfugiées

Indépendamment des convictions politiques, la très grande majorité des Calaisiens interrogés est profondément touchée par la détresse des personnes exilées et leurs conditions de vie difficiles. L’empathie est très présente. Les Calaisiens nous disent ne pas pouvoir rester insensibles au parcours des personnes exilées et aux difficultés qu’elles rencontrent. Ils sont particulièrement affectés lorsqu’il s’agit de famille, d’enfants ou d’adolescents isolés. Pourtant, beaucoup expriment aujourd’hui un profond découragement face à leur présence, principalement parce qu’ils ont le sentiment d’être face à un problème qui leur semble insoluble et sans fin.

La colère des Calaisiens vis-à-vis de l’État

Au-delà de ce sentiment de lassitude, certains ressentent de la colère vis-à-vis de cette détresse contre laquelle ils se sentent impuissants et vis-à-vis de l’État qui n’assumerait pas ses responsabilités et aurait abandonné Calais. 71 % des habitants estiment ne pas être satisfaits de la façon dont la situation des migrants est gérée à Calais.

Beaucoup de Calaisiens évoquent aussi la transformation de leur ville en prison à ciel ouvert avec des kilomètres de grillages, barrières et barbelés, des coupent d’arbres massives qui viennent altérer profondément le paysage et l’ambiance. Évoquée par un certain nombre de personnes, notamment les plus jeunes, l’omniprésence en grand nombre de policiers et CRS n’est pas sans générer un agacement et un sentiment d’insécurité.

Un besoin unanime : plus de dialogue avec les associations sur place

Tous les Calaisiens rencontrés reconnaissent le rôle important et légitime des associations et des aidants sur place. Cependant, la plupart dit manquer d’information sur ces organisations ainsi que sur le sens des actions qu’elles mènent. Comment fonctionnent-elles ? Quel est le niveau de collaboration et de coopération entre elles ? Autant de questions que les habitants de Calais se posent. Interrogés sur la façon dont les aidants devraient communiquer avec les Calaisiens, ces derniers expriment de manière assez unanime le besoin d’un échange en face à face, privilégiant la discussion et favorisant ainsi la compréhension mutuelle. Cela permettrait d’estomper les incompréhensions, les doutes, voire les suspicions.

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