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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Un camp au Myanmar © Paula Bronstein/Getty Images
Personnes réfugiées et migrantes

Le Conseil de sécurité de l’ONU face à la crise des Rohingyas

Le Conseil de sécurité des Nations unies débattra de la situation des Rohingyas au Myanmar mardi 12 décembre. Il doit mettre fin à trois mois et demi d'impasse, face aux crimes contre l'humanité ciblant les Rohingyas dans le nord de l'État d'Arakan, au Myanmar.

Il y a une semaine, le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution condamnant les violations commises contre les Rohingyas et d'autres minorités ethniques dans le pays. La résolution s'accompagnait d'un avertissement du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, qui alertait sur le fait que les récentes opérations militaires dans l'État d'Arakan pourraient inclure des « éléments de génocide ».

Absence honteuse du Conseil de sécurité

La réponse totalement inadaptée du Conseil de sécurité de l'ONU à cette crise est une honte. Depuis fin août, plus de 620 000 Rohingyas personnes ont fui vers le Bangladesh en quelques mois, lorsque les forces de sécurité ont entamé une campagne de violence ciblée contre les Rohingyas, faisant un nombre inconnu de victimes (hommes, femmes et enfants), violant des femmes et des jeunes filles, posant des mines terrestres et incendiant des villages entiers.

Pourtant, le Conseil a publié une seule déclaration – ce qui est loin de répondre à la gravité de la situation sur le terrain.

La présidence du Conseil de sécurité assurée par le Japon se trouve face à un moment de vérité : veut-elle que l’on se souvienne de son inaction face aux centaines de milliers de Rohingyas victimes d'un nettoyage ethnique, en plus d'un régime d'apartheid en vigueur depuis longtemps dans l'État d'Arakan ?

Le Conseil de sécurité doit s'appuyer sur la résolution du Conseil des droits de l'homme de la semaine dernière, et imposer un embargo sur les armes et des sanctions ciblées à la junte militaire du Myanmar.

Le Myanmar doit autoriser la mission d'établissement des faits de l'ONU, l'aide humanitaire et des observateurs indépendants des droits humains à se rendre librement dans le pays, et particulièrement dans le nord de l'État d'Arakan. Il est crucial de révéler la vérité, de jeter les bases de l'obligation de rendre des comptes pour les atrocités subies par les hommes, les femmes et les enfants rohingyas, et de garantir le retour volontaire, sûr et digne des centaines de milliers de réfugiés rohingyas.

Lire aussi : au Myanmar, un véritable régime d'apartheid

Rendre des comptes et démanteler le système d’apartheid

Les Rohingyas restés au Myanmar sont pris au piège d'un régime d'apartheid déshumanisant, cautionné par l'État, dans lequel chaque aspect ou presque de leur vie est sévèrement restreint. Il est essentiel de démanteler ce système d'apartheid pour garantir le retour volontaire, dans la dignité, des centaines de milliers de Rohingyas ayant fui le Myanmar.

Comprendre : Qui sont les Rohingyas ?

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit également prendre des mesures concrètes afin de garantir l'obligation de rendre des comptes pour les crimes contre l'humanité commis au Myanmar, à la suite de l’appel de la représentante spéciale de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles et du haut-commissaire aux droits de l'homme à Genève, la semaine dernière.

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