Le 2 septembre 2021, le tribunal de Boulogne-sur-Mer a condamné le policier qui avait agressé Tom Ciotkowski, bénévole britannique engagé dans l’aide aux personnes migrantes et réfugiées à Calais et fait de fausses déclarations contre lui.
Les faits remontent à 2018. Il aura donc fallu trois ans pour que justice soit rendue dans cette affaire.
Ces trois années ont été longues et stressantes, mais je suis satisfait de voir la police devoir rendre compte de ses actes. Si les violences policières restent incontrôlées et impunies, c’est tout le système qui pourrit de l’intérieur. Il est indispensable que des faits de ce type puissent être filmés et révélés au grand jour.
Tom Ciotkowski
C’est une décision importante dans une affaire qui est devenue emblématique des attaques de la police contre les personnes exilées et les défenseurs des droits humains qui leur viennent en aide en France. Nous espérons que ces poursuites, qui ont pu aboutir grâce à des éléments de preuve vidéo et à la détermination d’un petit groupe de militants, vont envoyer un signal clair selon lequel l’impunité face aux les violences policières ne sera plus tolérée.
« J’espère que cette décision contribuera à faire réfléchir sur l’environnement hostile à l’égard des personnes exilées à Calais et ailleurs, et favorisera une nouvelle approche plus bienveillante envers les personnes qui luttent pour leur survie là-bas et envers celles qui essaient de les aider », a déclaré Tom Ciotkowski
Le policier a formulé de fausses accusations contre Tom Ciotkwoski
Pour avoir filmé un policier français qui bousculait une autre personne bénévole à Calais en 2018, le bénévole Tom Ciotkowski a été violemment poussé par un policier, puis inculpé d’outrage et de violence. Au lieu d'être considéré comme une victime de violences policières, il a été traîné devant les tribunaux sur des accusions forgées de toutes pièces, avant d'être finalement acquitté en juin 2019. Les poursuites engagées à l'origine contre lui étaient le reflet d'une tendance européenne générale à réprimer pénalement les actes de solidarité, afin de décourager les gens de défendre les droits des personnes migrantes et réfugiées.
Elles protègent les droits des personnes exilées. Protégeons-les !
Les personnes et organisations en France, qui défendent les droits des personnes exilées (migrants, réfugiés) font l’objet de pressions de plus en plus importantes en raison de leurs actions pacifiques et désintéressées.