Black Lives Matter, Mariage pour tous, MeToo, marches pour le droit à l’avortement ou le climat… Manifester est un puissant levier de changement, l’histoire le prouve. Mais aujourd’hui, le droit de manifester est remis en cause dans de trop nombreux pays. La répression sanglante des autorités iraniennes contre les manifestants n'en est qu'un dernier exemple. Derrière ce droit fondamental qu'est le droit de manifester, ce sont tous nos autres droits qui sont en jeu.
Aujourd’hui, le droit de manifester est menacé. C’est le constat sans appel de nos chercheurs et chercheuses qui enquêtent partout dans le monde. De la Russie à l'Iran, de la Colombie à la Chine en passant par le Sénégal ou la France, des États mettent en œuvre un large éventail de mesures pour réprimer les manifestations.
Au lieu de faciliter l’exercice du droit de manifester, les États vont encore plus loin pour l’anéantir
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International
Parce que le droit de manifester bouscule les pouvoirs établis, parce qu’il exprime des revendications collectives fortes et parce qu’il rend possible des changements majeurs. L’histoire a montré que de nombreux droits fondamentaux ont été gagnés grâce au droit de manifester.
C’est justement parce que ce droit est puissant qu’il est réprimé. Dans de nombreuses manifestations à travers le monde, des manifestants pacifiques sont gravement blessés, d’autres sont tués. Le droit de manifester est pourtant un droit fondamental. Il est indispensable de le défendre. Face à l’urgence, notre organisation fait du droit de manifester sa campagne mondiale.
Qu’est-ce que le droit de manifester ?
Le droit de manifester, ou droit à la liberté de réunion pacifique, est un droit fondamental garanti par l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les États doivent le faciliter et le protéger. C’est un droit fondamental, lié à la liberté d’expression, qui ne peut être limité que sous certaines conditions.
Une carte interactive recense les violences contre les manifestants dans le monde
Nos équipes ont réuni dans une carte interactive le travail de nos chercheuses et chercheurs qui ont identifié des entraves au droit de manifester partout dans le monde.
Une carte qui donne à voir la nette augmentation de la répression des Etats envers les manifestants. Elle indique les pays où les manifestants sont victimes d’abus et le type de menaces auxquelles ils sont confrontés. Elle détaille également la législation en vigueur concernant les manifestations, les publications des Nations unies et explique comment les gens peuvent agir.
Lancer une campagne mondiale, cela signifie que nous travaillons activement sur le droit de manifester : en enquêtant sur les violences policières et les dispositifs législatifs restreignant ce droit, en France et dans le reste du monde. Nous recueillons aussi les témoignages de manifestants qui ont été victimes de violences au cours d'une manifestation et les accompagnons dans leur quête de justice pour continuer à défendre leur droit, nos droits.
Pour mieux comprendre les graves menaces qui pèsent aujourd'hui sur le droit de manifester, explorez nos dossiers thématiques.
Organiser à Hongkong une commémoration de la répression de Tiananmen : c’est l’arrestation. Dire stop à la guerre en Ukraine sur une place publique en Russie : c’est la prison. Réclamer plus de libertés en Iran : ce sont des tirs de la police. Le droit de manifester est en net recul aux quatre coins du monde. Tour d’horizon.
Des images insupportables. Excès de gaz lacrymogènes, tirs de LBD, utilisation d’armes susceptibles de mutiler… Tout cela, utilisé par les forces de l’ordre pendant des manifestations de lycéens, pendant des marches pour le climat, pour la réforme des retraites ou dans le cadre des manifestations des Gilets jaunes. Oui, les violences policières existent en France. Nous ne pouvons pas laisser l’État les nier. C’est pourquoi nos chercheurs enquêtent en toute indépendance pour les documenter et les dénoncer.
Elles ne sont pas si connues ces lois, et pourtant... Les lois mises en place ces dernières années en France, de la loi anticasseurs aux lois encadrant l’organisation de manifestations, ouvrent la voie à l’arbitraire. Pourquoi ? Parce qu’elles sont trop larges, trop floues. Ces lois françaises sont en réalité contraires au droit international. On vous explique lesquelles et pourquoi.
Gustavo Gatica, étudiant chilien, Frédéric Vuillaume, syndicaliste français, Wendy Galarza, militante féministe mexicaine, Chow Hang-Tung, avocate et défenseure des droits humains hongkongaise, toutes et tous sont descendus dans la rue pour défendre leur droit. Toutes et tous ont subi la répression des manifestations. Récits.
Nos rapports incontournables sur le droit de manifester
Plus que jamais, nous devons défendre et protéger le droit de manifester. Notre campagne mondiale aura pour objectifs de dénoncer les attaques contre les manifestations pacifiques, de défendre les personnes visées et de soutenir les causes portées par les mouvements sociaux. Rejoignez-nous, manifestez-vous !
MANIFESTEZ-VOUS
Partout dans le monde, le droit de manifester est menacé. Défendons-le.