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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Marche NousToutes contre les violences faites aux femmes, Paris le 20/11/21. © Benjamin Girette / Hans Lucas

Marche NousToutes contre les violences faites aux femmes, Paris le 20/11/21. © Benjamin Girette / Hans Lucas

Les violences sexistes et sexuelles en France  

Les chiffres des violences sexistes et sexuelles en France sont alarmants et révèlent l'ampleur de ce phénomène sociétal. Malgré la libération récente de la parole des victimes, l’impunité règne et la réponse politique reste largement insuffisante.  

Le mouvement international #MeToo a profondément bouleversé nos sociétés. Ces dernières années, des millions de femmes, mais aussi de filles, de garçons et de personnes LGBTI+, ont pris la parole pour dénoncer publiquement l’ampleur des violences sexistes et sexuelles (VSS). 

Même si la parole semble se libérer, les voix des victimes ne sont pas nécessairement entendues et les réponses politiques ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.  

Pourtant, les chiffres provenant des diverses enquêtes sur les VSS en France sont consternants. Ces violences touchent les femmes, les filles et les minorités de genre de manière disproportionnée. On parle alors de violences basées sur genre.

9 femmes sur 10déclarent avoir déjà subi une situation sexiste
82%des personnes décédées à la suite de violences conjugales sont des femmes
99%des auteurs condamnés pour des affaires de violences sexuelles en 2022 sont des hommes

Sources (de gauche à droite) : Rapport annuel du Haut Conseil pour l’Égalité (2024), Ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes (2022), Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes (2024)

Violences sexistes et sexuelles : de quoi parle-t-on ?

Une violence sexiste est un acte préjudiciable commis contre une personne sur la base de son genre, de son identité de genre, son orientation sexuelle ou d’autres caractéristiques sexuelles.  

Une violence sexuelle est une forme d’agression physique à caractère sexuel ou un rapport non consenti comme le viol.  

Si les hommes et les garçons peuvent être victimes de VSS, ce sont les femmes et les filles qui sont le plus affectées.  

Les violences conjugales, le viol ou encore le harcèlement et le cyber harcèlement de personnes en raison de leur genre sont des violences sexistes et sexuelles. 

Violences partout

Les chiffres des violences sexistes et sexuelles en France

Le constat est là : le sexisme et les violences qui en découlent sont loin d’être de l’histoire ancienne. Le sexisme se manifeste tous les jours dans les rues, les transports, au travail, à l’école, à la maison, à la télévision, sur les réseaux sociaux.  

Bien que la population se dise de plus en plus consciente des VSS et assure les tolérer de moins en moins, les enquêtes le prouvent : les violences sexuelles ne reculent pas.   

Justice nulle part 

6%des victimes de viol, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles subies ont porté plainte en 2021
0,6%des viols ou tentatives de viols auraient donné lieu à une condamnation en 2020
86%des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite entre 2012 et 2021

Sources (de gauche à droite) : Observatoire national des violences faites aux femmes, Enquête de victimation de l’INSEE, Institut des politiques publiques (2024)

En France, une minorité de femmes victimes de VSS porte plainte. Lorsqu’elles souhaitent le faire, elles font souvent face à des questions culpabilisantes, une minimisation des faits, ou à une inversion de la responsabilité de l’agression subie. Elles rencontrent par ailleurs de nombreux obstacles dans leur parcours vers la justice, ce qui porte de nouveau atteinte à leurs droits.  

L’impunité des agresseurs règne. En France, 86% des plaintes seraient classées sans suite, et seulement 6% des violeurs sont condamnés par la justice selon le ministère de la justice.   

Aujourd’hui, les victimes de viol qui obtiennent justice y parviennent seulement après un long et pénible parcours de combattantes. 

Une nouvelle violence lors du dépôt de plainte 

Dans notre rapport “Rentrez chez vous, ça va passer. Porter plainte pour violences sexuelles : l'épreuve des femmes migrantes, transgenres et travailleuses du sexe en France”, nous avons fait état des obstacles supplémentaires rencontrés par ces femmes lors du dépôt de plainte.  

Dans leur parcours vers la justice, elles peuvent subir une nouvelle violence comme le racisme, la transphobie ou la négation des violences subies. Cette violence peut même aller jusqu’au refus du dépôt de plainte, ce qui est contraire à la loi.  

Lire aussi : Porter plainte pour violences sexuelles en France : l’épreuve des femmes migrantes, transgenres et travailleuses du sexe 

Protéger les femmes, protéger leurs droits 

Si la justice de genre est aujourd’hui au cœur des débats publics, il est urgent de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs des violences. La culture du viol doit laisser place à la culture du consentement.

Partout dans le monde, et en France, les États doivent faire appliquer ou mettre en place des lois pour lutter contre les VSS. Nous disposons d’un texte juridique international ambitieux en matière de violences faites aux femmes : la Convention d’Istanbul de 2011. Le texte, ratifié par la France et contraignant, oblige les États à protéger les femmes victimes de violences, et à les soutenir. Ils sont tenus de mettre en place des dispositifs comme des numéros d’urgence, des centres d’accueil, des services médicaux et de l’aide juridictionnelle.  

Il est également primordial de promouvoir une culture du consentement, notamment par l’éducation sexuelle et affective à l’école, et en mettant en place des réformes législatives cruciales pour changer les mentalités et les comportements.  

La société civile a déjà contraint de nombreux États à opérer la bascule : la notion de consentement est inscrite dans la loi de plusieurs pays européens.   

SOS VSS : vous êtes témoin, proche ou victime de violences sexistes, sexuelles et /ou conjugales ?  

En cas d’urgence, contactez la police : 

👉 En appelant le 17 

👉 En envoyant un SMS au 114 (s’il vous est difficile de parler ou d’entendre) 

👉 En signalant sur le tchat en ligne www.service-public.fr/cmi 

Si vous avez besoin de parler : appelez le numéro d’écoute national d’information et d’orientation (Violences Femmes Info) au 3919 (anonyme et gratuit). 

Vous pouvez trouver de l’aide auprès d’autres dispositifs et associations : 

👉 La permanence téléphonique du Collectif féministe contre le viol (0 800 05 95 95) 

👉 Le numéro vert du Planning familial (0 800 08 11 11) ou un de ses centres d’accueil le plus proche de chez vous www.planning-familial.org/fr/pres-de-chez-vous  

👉 Le tchat gratuit et anonyme de l’association En avant toute(s) www.commentonsaime.fr/  

👉 L’application mobile App-Elles www.app-elles.fr  

👉 L’accueil téléphonique de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (01 45 84 24 24) 

👉 Le tchat de SOS homophobie www.sos-homophobie.org/chat 

👉 Les groupes de parole de l’association En Parler www.associationenparler.com 

👉 Le réseau France Victimes qui regroupe plusieurs associations et lieux d’accueil www.france-victimes.fr  

Si une personne partage son histoire avec vous : 

👉 Écoutez-la 

👉 Croyez-la 

👉 Comprenez-la 

👉 Orientez-la (si c’est ce qu’elle souhaite) 

👉 Respectez ses choix 

👉 Ne la jugez pas  

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