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Manifestations sur la place Taksim et au parc Gezi en 2013
Manifestations sur la place Taksim et au parc Gezi en 2013 © NarPhotos
Liberté d'expression

Turquie : après le coup d'État, respecter et renforcer l'État de droit

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, un coup d'État manqué en Turquie a causé la mort de plusieurs centaines de personnes. Alors que des citoyens ordinaires se sont élevés contre ce coup d’Etat, certains le payant de leur vie, des responsables politiques en appellent déjà au retour de la peine de mort et de nombreuses personnes sont arrêtées.

Face à cette nouvelle tentative de coup d’État durant la nuit du 15 juillet, des centaines de personnes se sont opposées à des militaires armés. 161 en sont mortes. Plus de 100 putschistes ont aussi perdu la vie. La violence a été particulièrement présente à Ankara où le Parlement a été bombardé.

Favoriser le respect de l’État de droit et des droits humains

Les circonstances de ce coup d’État et de la violence de cette nuit doivent faire l’objet d’une enquête minutieuse et les responsables être traduits en justice et bénéficier d’un procès équitable.

Le rétablissement de la peine de mort, évoquée par le gouvernement, et les répressions de la contestation pacifique, bafoueraient les conventions relatives aux droits humains auxquelles la Turquie est partie et les protections inscrites dans la Constitution turque.

Au contraire, le gouvernement doit favoriser le respect de l’État de droit et des droits humains ainsi que l’indépendance de la justice et lui donner les moyens pour accomplir sa tâche. Notamment, les autorités turques ne doivent pas se servir de ce coup d’État comme d’un prétexte pour réprimer d’avantage encore les voix critiques ou indépendantes de la société civile ou de l’appareil judiciaire.

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