La police est venue le chercher un dimanche matin à l’église pendant le service religieux. Il lui est reproché d’avoir « facilité le séjour illégal » d’un ressortissant togolais.
En février 2018, la police est venue chercher le pasteur Norbert Valley à l’église, pendant son sermon du dimanche. Il lui est reproché, au titre de l’article 116 de la Loi sur les étrangers et l’intégration, d’avoir « facilité le séjour illégal d’un ressortissant togolais, en lui offrant le gîte et de l’argent ». En cas d’inculpation, le pasteur Norbert Valley fera l’objet de poursuites au pénal.
Norbert Valley a refusé de payer une amende s’élevant à 1 000 francs suisses. Le parquet doit rendre le 11 avril une décision quant aux suites qu’il donnera à cette affaire.
La criminalisation de la solidarité
Le cas de Norbert Valley n’est pas un cas isolé. Partout en Europe, les actes de solidarité envers des personnes migrantes et réfugiées sont criminalisés.
Les autorités abusent ainsi des lois sur l’immigration et des lois anti-passeurs pour intimider, harceler voire poursuivre en justice des personnes et organisations apportant une aide aux personnes migrantes et réfugiées.
C’est notamment le cas en France de Loan Torondel, condamné en première instance pour un tweet dénonçant la situation à Calais.
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Ce n’est pas uniquement la condamnation de citoyens qui est en jeu, mais également l’instauration d’un climat délétère qui criminalise la solidarité et décourage la population de venir en aide aux personnes migrantes et de défendre leurs droits. Le pasteur Valley porte la voix e de celles et ceux qui refusent d’être réduits au silence pour leurs actes de solidarité. Toutes les charges retenues contre lui doivent être abandonnées.
Demandez au Président de la République française de protéger les défenseurs des droits des migrants