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Photo de gauche à droite : ©Reuters/Maxim Shemetov ©Alexandra Astakhova / Mediazon ©Reuters/Tatyana Makeyeva
Liberté d'expression

Russie : 16 personnes graciées et libérées de prison après un échange de prisonniers

16 personnes injustement détenues dans des prisons russes et biélorusses, dont des défenseurs russes des droits humains, ont été libérées dans le cadre d'un vaste échange de prisonniers entre cinq pays occidentaux et la Russie et la Biélorussie. Cet échange est l'un des plus importants depuis la Guerre froide.

 Le 1er août, dans le cadre d'un accord d'échange négocié entre la Russie et le Bélarus d'une part, et l'Allemagne, la Norvège, la Pologne, la Slovénie et les États-Unis, d'autre part, les autorités de Moscou et de Minsk ont gracié et libéré 16 personnes.

Parmi elles, des militants et des défenseurs des droits humains russes, Oleg Orlov, Aleksandra (Sasha) Skotchilenko, Lilia Chanysheva, Ksenia Fadeeva, Vladimir Kara-Murza, Andrei Pivovarov et Ilya Yashin, ainsi que les journalistes Evan Gershkovich et Alsu Kurmasheva.

Toutes ces personnes ont été emprisonnées à l'issue de procès iniques. Elles étaient accusées d'avoir critiqué les autorités, milité contre la guerre ou exercé des activités journalistiques. Elles n’auraient jamais dû se retrouver derrière les barreaux.

Aujourd’hui, nous partageons le soulagement et la joie que suscite la libération de plusieurs défenseur·es des droits humains, militant·es et journalistes, qui pourront bientôt serrer leurs proches dans leurs bras. Nous nous réjouissons que (…) la liberté de ces personnes ait pu être négociée. Elles n’auraient jamais dû se retrouver derrière les barreaux ; les poursuites engagées à leur encontre étaient une grave injustice.

Marie Struthers, directrice du programme Europe de l'Est et Asie centrale d'Amnesty International

Si leur libération est une étape importante, elle ne doit pas rester un épisode isolé. La bonne voie à suivre consiste à démanteler le système russe de répression politique, et non le marchandage d'êtres humains.

Car en échange de ces libérations, huit personnes condamnées ou détenues en Allemagne, en Norvège, en Pologne, en Slovénie et aux États-Unis, notamment pour espionnage, ont été remises à la Russie. Parmi elles, des criminels reconnus coupables lors de procès équitable, dont Vadim Krassikov, condamné pour meurtre à Berlin.

On va redoubler nos efforts pour faire libérer ceux qui ont été injustement détenus, notamment pour avoir soulevé leurs voix contre l'agression de la Russie en Ukraine

Marie Struthers

Les autorités russes doivent libérer sans condition toutes les autres personnes détenues arbitrairement pour des motifs politiques, telles que Natalia Filonova, Aleksei Gorinov, Maria Ponomarenko, Vladimir Rumyantsev et bien d'autres encore, et accorder des réparations pour leur détention injuste. Il faut en outre que les lois répressives permettant ces poursuites pénales soient abrogées.

Alors que des dizaines et des dizaines de défenseurs, d'activistes et de journalistes russes sont incarcérés dans des geôles russes, le combat continue pour mettre fin au système répressif russe !

 

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