Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles


© Pexels
© Pexels
Conflits armés et protection des civils

Israël : un an après le 7 octobre, l’urgence d’un cessez-le-feu et de la libération des otages 

Ce 7 octobre marque le triste anniversaire des crimes commis par le Hamas et les groupes palestiniens à l’encontre de la population civile israélienne. Des crimes atroces et injustifiables pour lesquels nous appelons à la justice devant les juridictions internationales. Nous continuons d’appeler également et avec force à la libération immédiate et sans condition des otages retenus à Gaza. 

Ce 7 octobre marque malheureusement aussi le début de l’offensive destructrice menée par les forces israéliennes à Gaza : une catastrophe humanitaire sans précédent, un risque majeur de génocide, une extension du conflit qui laisse craindre un embrasement régional. Nous continuons à exiger un cessez-le-feu immédiat. Nous continuons à exiger le respect du droit international et la justice pour toutes les victimes de ce conflit effroyablement meurtrier.” 

Anne Savinel-Barras, Présidente d’Amnesty International France 

C’était le 7 octobre 2023. Le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens lançaient de terribles attaques dans le sud d’Israël. Bilan : environ 1 200 personnes tuées, principalement des civil·es, et 250 otages kidnappés. Et un traumatisme, comme l'explique l'historien Vincent Lemire dans un entretien pour La Chronique, le magazine des droits humains : "Chez les Israéliens, cette attaque a réveillé la mémoire des pogroms et de la Shoah. La phrase évoquant « le pire massacre de Juifs depuis la Shoah » témoigne à elle seule du choc ressenti par beaucoup d’Israéliens".

Lire aussi : "Le 7 octobre est un tournant radical" : entretien avec l'historien Vincent Lemire

Le 7 octobre est un jour de deuil pour les Israéliennes et les Israéliens dont les proches ont été tués ou kidnappés, et pour les milliers d’autres qui sont toujours loin de leur foyer depuis les attaques ignobles menées par le Hamas et d’autres groupes armés.

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International 

Notre travail à la suite des crimes commis le 7 octobre et après par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens : 

- nous avons mené des enquêtes approfondies sur ces crimes et continuons d’enquêter  ;   

- nous avons lancé un appel demandant que le Hamas et les autres groupes armés rendent des comptes pour les homicides délibérés, les enlèvements et les attaques menées sans discrimination, y compris les tirs de roquettes sur les populations civiles israéliennes ; 

- nous continuons de demander à maintes reprises la libération immédiate de tous les otages civils retenus captifs à Gaza

Les crimes commis par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens sont atroces et totalement injustifiables. Actuellement, le procureur de la Cour Pénale Internationale enquête sur ces crimes, en tant que crimes de guerre et contre l’humanité. 

Libérer les otages

Un an plus tard, environ 100 otages sont encore retenus captifs et captives à Gaza. Certains otages sont déjà morts. Leurs corps doivent être rendus à leur familles. D’autres risquent de mourir, d’être torturés ou de subir d’autres mauvais traitements.  

Pour les familles, depuis un an, reste l’angoisse de l’attente et la peur insoutenable que le pire arrive. 

Certain·es des otages rentré·es chez eux ont témoigné des violences physiques et psychologiques qu’ils ont subi lors de leur captivité à Gaza. Et les craintes se sont encore renforcées en août, lorsque les forces israéliennes ont récupéré les corps de six otages et qu’un examen médicolégal israélien a conclu qu’ils avaient été abattus peu avant d’être retrouvés.  

L’enlèvement et la prise d’otage sont des crimes de guerre. Nous continuons d’appeler à ce que les otages civils soient libérés immédiatement afin de retrouver leurs familles. 

Aller plus loin : Israël/Gaza : les otages civils doivent être libérés immédiatement

Une offensive dévastatrice 

Le 7 octobre marque également le début d’une année d’offensive destructrice menée par les forces israéliennes à Gaza. A date, elle a fait plus de 41 500 morts* et déplacé 1,9 million de personnes dans la bande de Gaza occupée, soit 90% de sa population. La catastrophe humanitaire déclenchée est sans précédent. Les Palestiniens et Palestiniennes à Gaza sont exposés au risque de génocide comme l’a indiqué la Cour internationale de Justice. 

* Ce chiffre sous-estime le nombre de victimes réelles car il ne prend pas en compte les personnes disparues, les personnes qui se trouvent encore parmi les décombres et les personnes décédées à cause de la famine, de l’eau insalubre ou par faute d’accès aux soins de santé. 

A Gaza, des familles entières ont été décimées et de nombreuses personnes n’ont pas encore retrouvé les dépouilles de leurs proches, y compris des enfants, dans les décombres de leurs maisons détruites. Des centaines de familles continuent de chercher des informations au sujet de leurs proches détenus dans les prisons israéliennes sans inculpation ni jugement, nombre d’entre eux ayant été soumis à la torture

Nous avons enquêté sur les multiples crimes de guerre imputables aux forces israéliennes :

- notamment les attaques directes contre des civils ou les attaques aveugles et disproportionnées,

- ainsi que d’autres attaques illégales et des sanctions collectives contre la population civile.  

Les violations des droits humains commises dans le Territoire palestinien occupé ont débuté bien avant les attaques du 7 octobre. Amnesty International a enquêté sur le système d’apartheid mis en place par Israël et l’a dénoncé, tout comme l’occupation illégale, qui a également fait l’objet de résolutions du Conseil de sécurité.  

Lire aussi : Zones de conflit : comment nous menons nos enquêtes ?

L’urgence absolue : un cessez-le-feu 

Tandis que la guerre fait rage avec un risque d’extension et d’embrasement régional, et sans qu’une issue soit en vue, la nécessité d’instaurer un cessez-le-feu et de respecter le droit international et les droits de toutes les victimes à la vérité, à la justice et à des réparations, se fait plus pressante que jamais.  

C'est une honte et un échec collectif de l'humanité qu'un an après on attende toujours un cessez-le-feu et la libération des otages. De telles atrocités n'auraient jamais dû être commises, et encore moins être autorisées à se poursuivre.

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International 

Cette date du 7 octobre rappelle avec force qu’il est urgent de s'attaquer aux causes profondes du problème, de cesser de fournir des armes à toutes les parties et de mettre un terme à l’impunité dont jouissent depuis des décennies les forces israéliennes, le Hamas et les autres groupes armés, qui piétinent le droit international sans craindre la moindre conséquence. 

Le monde ne doit jamais oublier les victimes et l’angoisse des familles touchées. L’humanité doit triompher.  

Notre demande  

Un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et sans condition de tous les otages civils retenus en captivité par le Hamas et d’autres groupes armés, et de tous les Palestiniens et Palestiniennes détenus illégalement par Israël.  

Agir

Israël/Gaza : cessez-le-feu immédiat pour protéger les civil·es !

Pour prévenir un « risque de génocide », un cessez-le-feu est primordial. Pour la libération des otages, un cessez-le-feu est primordial. Pour permettre un accès à l’aide humanitaire, un cessez-le-feu est primordial.

Signez notre pétition pour demander la mise en place immédiate d’un cessez-le-feu de toutes les parties au conflit.