À nos côtés, des centaines de milliers de personnes de 184 pays exigent la libération des minorités musulmanes détenues dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine.
L'ONU publie enfin son rapport sur le Xinjiang
Après des mois d’attente, Michelle Bachelet, rapporteure de l’ONU, vient de rendre son rapport sur les violations des droits humains commises par l’État chinois dans le Xinjiang.
Ses conclusions confirment ce que nous dénonçons depuis des années. « L'ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire » de membres de la minorité musulmane dans la région peut constituer « des crimes contre l'humanité ».
Une avancée majeure. À présent, l’ONU doit mettre en place un mécanisme d’enquête indépendant afin que les responsables présumés de crimes contre l’humanité soient forcés à rendre des comptes.
De par le monde, des centaines de milliers de personnes ont signé notre pétition pour dénoncer les crimes contre l’humanité que subissent les musulmans dans le Xinjiang. Torture, internement de masse, persécution, ces hommes et ces femmes vivent l’inimaginable. Nous avons recueilli 323 832 signatures dans 184 pays et territoires pour la pétition qu’elle a adressée aux autorités chinoises afin de réclamer leur libération.
Les résultats de cette pétition envoient un message clair : les citoyens dans le monde entier ne se laissent pas abuser par les efforts de la Chine pour faire taire ses détracteurs. Chaque signature est un appel direct à la Chine pour qu’elle mette fin à cette persécution systématique.
Des pétitions remises aux ambassades chinoises
Ces derniers jours, nos membres ont organisé dans 10 villes autour du monde des évènements publics afin de remettre leurs pétitions "Liberté pour les détenus des camps d’internement du Xinjiang".
Le 7 octobre, des militants se sont rassemblés devant l’ambassade de Chine à Paris, pour remettre leur pétition, vêtus des uniformes bleus que les détenus sont contraints de porter dans les camps.
Remise de la pétition exigeant la libération des minorités musulmanes détenues dans le Xinjiang à Paris © Benjamin Girette
Des militants de notre mouvement ont planifié des événements similaires devant les ambassades de Chine à Dakar, au Sénégal ; à Helsinki, en Finlande; à Lima, au Pérou ; à Lisbonne, au Portugal ; à Madrid, en Espagne; à Londres, en Angleterre ; à La Haye, aux Pays-Bas ; et à Washington DC, aux États-Unis.
Remise de la pétition exigeant la libération des minorités musulmanes détenues dans le Xinjiang à Londres © Amnesty International
Cette pétition s’inscrit dans le cadre de notre campagne lancée en juin 2021 pour réclamer la fin de la détention arbitraire et d’autres graves violations des droits humains que subissent les minorités musulmanes du Xinjiang.
Cette campagne met en avant plus de 60 cas de personnes détenues arbitrairement dans des centres de « transformation par l’éducation » qui sont en réalité des camps d’internement Ces cas représentent une petite partie des centaines de milliers d’hommes et de femmes – probablement jusqu’à un million ou plus – que les autorités chinoises détiennent sous couvert de lutte contre le « terrorisme ».
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De nouveaux témoignages bouleversants
Nous avonsinterrogé des dizaines de proches de personnes détenues arbitrairement dans le Xinjiang.
La sœur de Memeteli, Hayrigul Niyaz, a été arrêtée après être revenue de ses études à l’étranger. Son frère n’a aucune information quant au lieu où elle se trouve dans le Xinjiang. Memeteli a déclaré « Si je la revois un jour, je lui dirai : " Désolée, ma sœur, de n’avoir pas réussi à t’épargner les camps " ».
Lire aussi : Les minorités musulmanes du Xinjiang victimes de crimes contre l'humanité
Le père d’Adila, Sadir Ali, a été arrêté en 2018 et condamné à 20 ans de prison, semble-t-il parce qu’il jeûnait pendant le Ramadan.
Au plus profond [de mon] coeur, je ne serai plus jamais heureuse, car mon père est en prison ou dans un camp. Pourquoi le gouvernement chinois nous traite-t-il ainsi ?
Sadir Ali, son père se trouve dans un camp d'internement
Abduweli Ayup, militant ouïghour bien connu qui réside désormais en Norvège, évoque le sort de sa sœur, Sajidugul Ayup et de son frère Erkin Ayup. Tous deux purgent respectivement des peines de 12 et 14 ans de prison, dans le Xinjiang, pour « incitation au terrorisme ».
J’ai l’impression que dès que je fais quelque chose, c’est dangereux pour ma famille. Personne ne peut protéger les membres de ma famille contre les sanctions. Je sais que mes mots peuvent mettre le gouvernement chinois très en colère, mais je tiens à dire au gouvernement chinois que je ne vais pas me contenter de les regarder torturer ma sœur. Je n’ai plus peur de m’exprimer.
Abduweli Ayup, son frère et sa sœur se trouve dans un camp d'internement
Agissez pour deux hommes ouïghours
Liberté pour Akber, interné en Chine
Akber fait partie de ces milliers de personnes détenues dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Agissez pour exiger sa libération !
Liberté pour Mamat, interné en Chine
Mamat fait partie de ces milliers de personnes détenues dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Agissez pour exiger sa libération !