Chaque année autour du 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme, nous nous mobilisons pendant 10 jours pour défendre 10 personnes ou groupe de personnes en danger. C’est l’opération « 10 jours pour signer », le plus grand événement de défense des droits humains au niveau international. Cette année, elle a eu lieu du 2 au 12 décembre. On vous explique comment agir avec nous !
Renvoi des pétition papier jusqu'au 26/01/2023
Vous pouvez renvoyer les pétitions papier jusqu'au 26 janvier 2023 !
Une lettre, une signature, un e-mail peuvent changer des vies. Parfois même, les sauver. C’est avec cette forte conviction que chaque année, à l’occasion de notre opération « 10 jours pour signer », des millions de personnes à travers le monde se battent à nos côtés. Via des signatures de pétitions, des actions de solidarité, des lettres d’interpellation aux autorités, une idée les anime : mettre fin aux violations des droits humains.
Le plus galvanisant, c’est que cette mobilisation marche. Grâce à vos actions partout en France et dans le monde, nous avons déjà réussi à faire annuler des condamnations à mort, et des dizaines des personnes ont retrouvé leur liberté après avoir été emprisonnées arbitrairement.
Vous avez du temps et souhaitez défendre ces 10 personnes ?
Cette page vous donnera toutes les ressources nécessaires pour vous mobiliser et agir localement. Vous y trouverez notamment :
• le dossier de présentation de l'opération 10 jours pour signer 2022
• les portraits des 10 personnes et des fiches d’action pour chacune d’entre elles : en ligne sous chacune des situations
• le matériel de mobilisation en ligne : des visuels à utiliser sur vos réseaux sociaux
• les 10 pétitions en format papier à télécharger ici
• Affiche A3 "Mobilisés pour les droits humains" pour vos stands : téléchargez la ici !
Ressource complémentaire :
Les situations portées lors de l'opération étant en lien avec la campagne "Manifestez-vous", nous vous proposons une fiche "Activité pédagogique sur le Droit de manifester".
Zineb Redouane - France
Décembre 2018, centre-ville de Marseille. Une manifestation passe dans la rue en bas de chez Zineb Redouane, 80 ans, mère de six enfants. En voulant fermer ses volets, elle est touchée en plein visage par une grenade lacrymogène tirée par un policier. Le lendemain, elle décède à l’hôpital. Quatre ans plus tard, l’enquête est au point mort avec aucune inculpation. Sa famille continue toujours de réclamer justice.
Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri - Zimbabwe
La députée Joanah Mamombe et les militantes d’opposition Netsai Marova et Cecilia Chimbiri prennent en mai 2020 la tête d’une manifestation antigouvernementale au Zimbabwe. Elles sont enlevées, battues, agressées sexuellement et au final accusées de « rassemblement avec l’intention de fomenter la violence et les troubles à l’ordre public ». Le procès de Joanah, Netsai et Cecillia s’est ouvert en janvier 2022 et se poursuit. Jusqu’à présent, personne n’a eu à rendre de comptes pour le terrible traumatisme qu’elles ont subi.
Chow Hang-tung - Hong Kong
En juin 2021, Chow Hang-tung, avocate de 36 ans et militante des droits humains publie des messages sur les réseaux sociaux pour appeler la population de Hong Kong à commémorer la répression de Tiananmen du 4 juin 1989. Une commémoration interdite par les autorités à laquelle elle avait également participé un an plus tôt. Pour ces deux faits, elle a été condamnée en décembre 2021 et en janvier 2022 à un total de 22 mois de prison ferme.
Luis Manuel Otero Alcántara - Cuba
Luis Manuel Otero Alcántara, 34 ans, militant de la liberté est un artiste qui depuis 2018 multiplie les performances provocatrices à l’encontre du régime de Cuba. Arrêté en juillet 2021, avant qu’il ne puisse participer à une manifestation contre le gouvernement, il a été accusé des “délits d’insultes aux symboles de la patrie”, “outrages” et “troubles à l’ordre public”, et condamné à cinq ans de prison le 24 juin 2022.
Alexandra Skotchilenko - Russie
Pour dénoncer la guerre en Ukraine, l’artiste et militante russe de 31 ans, Alexandra Skotchilenko, surnommée Sasha, a remplacé dans un supermarché des étiquettes de prix par des messages pacifistes. Arrêtée et incarcérée en avril dans des conditions épouvantables, Sasha, atteinte d’une maladie génétique s’affaiblit tous les jours un peu plus. Accusée d’avoir diffusé de fausses informations sur l’armée russe, elle risque jusqu’à dix ans de prison.
Shahnewaz Chowdhury - Bangladesh
Shahnewaz est ingénieur. Il a dénoncé des incidents survenus dans une centrale électrique à charbon qui auraient provoqué la mort de 12 personnes. Il a aussi appelé la jeunesse à résister et à s’exprimer contre ce projet, préoccupé par ses effets sur l’environnement. Shahnewaz Chowdhury, a été arrêté le lendemain même de son post sur Facebook. Incarcéré pendant quatre-vingts jours, il a été libéré et attend son procès. Il risque des années de prison.
Yren Rotela et Mariana Sepúlveda - Paraguay
Pour que le Paraguay reconnaisse enfin leur droit à changer d’identité, Yren Rotela et Mariana Sepúlveda, deux femmes transgenres se battent depuis maintenant de nombreuses années pour faire avancer la cause LGBTI+ dans un pays qui reste profondément conservateur. Comme les autorités du Paraguay refusent de donner suite à leur demande, elles ont déposé plainte devant les Nations Unies.
Vahid Afkari - Iran
En 2017 et 2018, Vahid, Habib et Navid Afkari, trois jeunes frères, manifestent en Iran pour dénoncer la pauvreté, les pénuries d’eau, les inégalités. Arrêtés, mis à l’isolement et torturés, ils sont condamnés pour des motifs politiques. Au final, Habib est libéré, Navid exécuté et Vahid condamné à trente-trois ans et neuf mois de prison et à soixante-quatorze coups de fouets.
Dorgelesse Nguessan - Cameroun
Dorgelesse Nguessan a manifesté pour la première fois de sa vie le 22 septembre 2020. Elle a participé à une marche organisée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun à Douala . Cette coiffeuse, mère de famille célibataire a été aussitôt arrêtée puis inculpée pour« insurrection, rassemblement, réunions et manifestations publiques ». Le 7 décembre 2021, elle a été condamnée à cinq ans de prison.
Nasser Zefzafi - Maroc
Suite à la mort tragique d’un poissonnier auquel les autorités avaient confisqué sa marchandise, le Maroc, notamment dans la région du Rif, a connu de fin 2016 à mi-2017 des manifestations exigeant plus de justice sociale. Nasser Zefzafi, 43 ans est rapidement devenu un des visages de la contestation. Arrêté, torturé, humilié, il a été condamné à vingt ans de prison pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État ».